Dans les montages de l’Altaï
Aux confins de la Mongolie
Des yeux perçants au regard lourd
Scrutent les steppes au petit jour
L’enfant attend que l’Aigle file
Dans la Tchouïa presque immobile
Et vole pour la toute première fois
Vers le renard qu’il attrapera
Les Aigliers des plaines mongoles
N’ont ni cages ni chaînes
Il faut que les oiseaux s’envolent
Et voilà que l’Aigle s’élance
Pour l’Enfant c’est un jour de chance
S’il vient à gagner le combat
C’est toute la famille qui mangera
Dans les plaines glacées du matin
L’Aigle et l’enfant ne font plus qu’un
L’un dans les airs, l’autre à cheval
Enfant chasseur, aigle impérial
Quand l’Aigle fond sur le renard
L’enfant comprend mais un peu tard
Que c’est un loup qu’ils ont en chasse
Et que le combat les dépasse
Mais l’Aigle est déjà sous les crocs
Du Loup qui vendra cher sa peau
La bataille n’est pas équitable
Le combat semble interminable
L’aigle blessé semble perdu
Et voit déjà son heure venue
L’enfant dans un dernier espoir
Plante au coup du loup son poignard
Aujourd’hui encore on raconte
Comme une légende, ou comme un conte
L’histoire d’un aigle et d’un enfant
Qui eurent raison d’un grand loup blanc